L’alpinisme considéré par les uns comme un sport, par les autres comme un défi où, en équipe ou en solitaire, l’homme face à la montagne, cherche ses limites.
Plus que dans tout autre sport de plein air, le terrain de jeu de l’alpiniste est la nature, dans toute sa diversité, son interprétation et surtout son imprévisibilité. Sa pratique nécessite une grande expérience, un sens aigü de l’observation et une énorme humilité.
Il existe bien sûr des étapes dans l’apprentissage de cette discipline. Il conviendra d’acquérir de l’endurance par la randonnée, puis d’appréhender les techniques d’escalade classique sur rocher, avant de se spécialiser sur les pentes enneigées et les cascades de glace. L’alpiniste chevronné devra avoir maîtrisé tous les plus élevés degrés de compétence avant d’affronter les sommets prestigieux les plus exigeants dans les meilleures conditions de sécurité.
L’alpinisme, par sa nature risquée, nécessite une coopération, voire une fusion, avec son partenaire. Alors la corde, pour quelques heures, réunit deux êtres qui n’ont plus qu’une seule vie. Et même s’il grimpe en solo, il y aura toujours un moment où, confronté à ses peurs, ses doutes, sa douleur, l’alpiniste se retrouvera confronté à lui-même pour les dominer et les vaincre.Gaston Rebuffat disait que l’alpiniste est un homme qui conduit son corps là où, un jour, ses yeux ont regardé. Un autre alpiniste expliquait qu’il escaladait les montagnes parce qu’elles étaient là.