L'histoire de l'art persan
L’art est tout d’abord un fait culturel universel. L’Antiquité ne distingue pas l’art de la technique destinées à produire une sensation esthétique. On pourrait penser que les œuvres d’art ne servent qu’à décorer et à embellir le quotidien. Cependant elles ne sont jamais neutres.
De tous temps, l’art a été une source d’inspiration et d’expression dans l’histoire iranienne.Par exemple, l’art a toujours servi à véhiculer des valeurs religieuses, dans tous les pays du monde, dans la chrétienté, le judaïsme, la religion musulmane, le bouddhisme, l’hindouisme, etc. Il sert à servir de support à la foi des croyants. L’œuvre d’art possède un fort impact social et parfois politique et peut véhiculer des valeurs et des messages. Elle nous apprend à voir, à sentir, à penser autrement le réel et implique l’homme dans son être et manifeste sa liberté.
L’art est non seulement un support esthétique, mais c’est aussi un moyen d’écriture pour traduire tantôt un message de révolte, tantôt un message de partage d’émotions. Au fil du temps, en plus d’être une technique, c’est devenu un moyen d’expression. Tantôt destiné à fasciner ou à créer des passions, c’est aussi un outil de propagande et d’endoctrinement.L’art iranien est, et a toujours été multiple. Architecture et sculpture ont laissé de merveilleux témoignage de la prodigieuse inspiration des artistes jusqu’à nos jours. Céramique, peinture iranienne ont suivi leur propre chemin d’expression, longtemps à l’abri des lointaines influences étrangères, tant les moyens de communication laissaient peu d’opportunités aux artistes de se côtoyer. La population, souvent indifférente et peu éduquée en matière artistique, a aussi perturbé le rayonnement vers l’extérieur. Le fanatisme religieux, lui aussi, a freiné le partage aux voyageurs, toujours indésirables dans les lieux de culte où s’exposait cette culture.
Les descriptions des voyageurs, souvent incomplètes et peu corrélées entre elles, se limitaient à ce qu’il leur était permis de voir sur seulement les 2 axes principaux de communication du pays, du nord au sud, de Tabriz à Busher et d’ouest en est, de Qasr-e Shirin à Mashad.